France-Élaine Duranceau, la ministre responsable de l’Habitation a rencontré de manière officielle une amie faisant partie du registre des lobbyistes, qui est aussi sa partenaire dans une entreprise immobilière. C'est ce qu'a révélé La presse, jeudi.
France-Élaine Duranceau et Annie Lemieux, présidente du groupe immobilier LS4, se sont notamment associées pour réaliser une opération d’achat-revente – un « flip » immobilier, activité tout à fait légale – dans La Petite-Patrie à Montréal, peut-on lire dans le quotidien. Avec d’autres partenaires, elles ont fait rénover un duplex de l’avenue De Chateaubriand acquis au coût de 517 000 $ pour y aménager cinq logements en copropriété, avant de les revendre pour un total de plus de 3 millions. Au même moment, le mandat de lobbyiste d’Annie Lemieux a commencé auprès de la ministre France-Élaine Duranceau...
Le chroniqueur du 98.5, Pierre-Yves McSween, estime toutefois que l'article de La Presse rapporte l'information de manière à donner un goût un peu amer au lecteur, alors qu'il s'agit selon lui «d'un flip bien standard».
« Pour un lecteur non averti qui lit ça, il peut ''jumper'' fort. Mais, quand tu connais un peu le secteur, de l'immobilier tu sais que pour qu'un plex à cette époque-là vaille 517 000 dollars, c'est que c'était proche d'un immeuble à jeter par terre. Lorsque tu convertis en sixplex, tu as peut-être acheté un logement, puis étiré par en arrière. Et donc déjà en partant, ça c'est une façon d'amener l'information qui donne un [mauvais] goût au lecteur. Je dois l'avouer, pour l'avoir vu souvent, la rue de Chateaubriand à cette hauteur-là, c'est comme un nouveau bobo.»
Il ajoute qu'«on ne vient pas ici enlever des logements accessibles à des gens en les mettant dehors».
Autre sujet de la chronique:
- La détérioration du service à la clientèle prend plusieurs formes.