Au micro de Paul Arcand, jeudi matin, Pierre-Yves McSween parle du phénomène des Tanguy, ces enfants qui ne décollent plus de la maison, même s'ils ont l'âge adulte.
«Le phénomène Tanguy est exacerbé évidemment par les réalités économiques: ton enfant ne peut plus partir de la maison avec une mise de fonds de 5000 dollars, parce que c'est rendu 50 000 dollars», lance le chroniqueur.
Pierre-Yves McSween souligne d'ailleurs que 3 % des propriétaires de 18 à 34 ans vivent encore... chez leurs parents, d'après une étude de Royal Lepage.
«Tu es propriétaire d'un plex, mais tu vis chez ta mère!», illustre-t-il.
«Je ne peux que saluer cet effort économique. À ce moment-là, on n'appelle plus son enfant quelqu'un qui demande le gîte, on n'appelle ça un ''paragîte'', comme un parasite du gîte! […] Le Tanguy moderne se dit: '' le monde est injuste. Si je colle à la maison, je coupe mes coûts; je peux me concentrer sur mes investissements et ma carrière; je n'ai pas besoin de m'occuper des tâches, je n'ai pas besoin de payer et donc je peux monter mon capital à vitesse grand V''.»
Autre sujet de la chronique:
- Pourquoi est-il surprenant de vouloir gagner du revenu d’emploi après 70 ans?
Soulever l’âge de Michael Sabia fait parfois réagir. Est-ce qu’on a le droit de dire qu’à sa 70e année sur Terre, on peut prendre ça mollo à propos de sa carrière? L’argument est strictement financier ici...