Samedi dernier, Elizabeth Rancourt et sa collègue de TVA Sports Justine St-Martin ont piloté les reportages de quatre matchs de hockey. Si la majorité des commentaires ont été positifs, certains hommes des tavernes ont réussi à ternir le portrait.
«Je trouvais intéressant de le mentionner, exprime l'animatrice. On n'a jamais vu ça encore au Québec.»
Or, la publication d'Elizabeth Rancourt s'est retournée contre elle dans les jours suivants. «Je n'ai pas répondu à beaucoup de personnes. Je me suis dit que j'allais leur servir leur propre médecine. [...] La majorité des commentaires étaient hyper positifs, mais ç'a commencé à déborder», indique-t-elle.
«On s'est fait dire que c'était étonnant de voir deux porteuses d'utérus être capables de faire ce job, poursuit Mme Rancourt. On s'est fait qualifier de poupounes de F1 et de hockey. On s'est fait dire qu'on volait des postes qui devraient appartenir à des hommes.»
«On doit se battre encore contre cela en 2023. Ce n'est pas parce que je suis une femme que j'ai ce poste. J'ai été 15 ans à TVA aux nouvelles, j'ai fait à peu près tous les postes possibles comme journaliste et animatrice aux nouvelles et aux sports. Je pense que j'ai monté les échelons. [...] On n'est pas là parce qu'on est des femmes, mais parce qu'on est la personne la plus compétente pour avoir ce poste.»
