5700 fouilles complètes ont été faites à l’égard des jeunes résidents des centres de réadaptation du Québec, en 2022. Est-ce acceptable?
C’est ce qu’on apprend dans un article de Radio-Canada écrit par Alexandre Duval. C’est grâce à une demande à l’information que le média a obtenu ces données.
Cette procédure implique généralement le retrait de tous leurs vêtements.
Écoutez les chroniqueurs de la Commission Normandeau-Ferrandez, à l’émission Puisqu’il faut se lever, mardi.
«À la lecture de l’article de Radio-Canada, j’étais un peu sous le choc. Je me suis dit qu’on fouille des mineurs comme s’ils étaient des criminels. Par contre, je comprends que cette pratique, dans certaines circonstances, peut se justifier. […] Il y a deux grands types de fouille : administrative et pénale. […] Il y a lieu de se demander si cette pratique est devenue systématique.»
Elle souligne que Régine Laurent, en entrevue avec Paul Arcand, a abordé trois enjeux fondamentaux: l’accès aux données, l’harmonisation des pratiques et le respect de l’enfant.
«J’aimerais beaucoup qu’on abolisse la Commission des droits de la personne et des droits de la jeunesse pour qu’elle soit remplacée par des commissaires au sein des institutions qui sont dans la gestion quotidienne. Ceux-ci pourraient voir les vrais problèmes. Dans ce cas-ci, ils sont gigantesques. Ce n’est plus la DPJ qu’on avait avant… Elle a changé énormément.»