«Ça passe tellement vite, il me semble qu'il n'est pas décédé. Il me semble qu'il va arriver, que je vais le voir à la porte. Je ne le vois pas, mais j'ai beaucoup de photos dans la maison», exprime la mère de Guy Lafleur, Pierrette Lafleur, un an après le décès de son fils.
D'une popularité hors-norme, les gens venaient voir Guy Lafleur directement chez lui à Thurso. «Il était bien aimé du public», se rappelle-t-elle.
Beaucoup de gens lui ont donné des fleurs lors du décès de son fils. Encore aujourd'hui, des gens la visitent. «C'était épouvantable l'an dernier. Je ne pouvais pas m'asseoir sur la galerie sans que quelqu'un arrive», décrit-elle.
Guy Lafleur ne voulait pas mourir, assure sa maman. «Il est venu à la maison pour coucher un soir. On a jasé. Il m'a demandé comment son père était décédé. Je lui ai raconté que c'était du cancer du poumon.»
Après son décès, Mme Lafleur a eu à son tour des problèmes de santé: trop de gens l'ont appelée et trop de gens l'ont visitée. «J'étais en train de mourir, je pense. Ça me faisait de quoi. Il était décédé: j'étais dans tous mes états.»
«J'ai su qu'il était décédé à 1h30 du matin, poursuit-elle. C'était Mark au téléphone. Il m'a dit que son père venait de mourir. J'aurais aimé être auprès de lui.»
Un an plus tard, elle se fatigue vite, mais a remonté la pente.
De beaux souvenirs
Elle se rappelle de la fois où Guy avait ramené la coupe Stanley chez elle.
«Il me dit au téléphone qu'il s'en venait avec le trophée. Ça n'a pas été long que le village de Thurso l'a su! Guy l'avait mise dehors. Il y avait tellement de monde, je lui ai dit de la rentrée dans la maison, il allait se la faire voler!»
Elle se rappelle également de l'époque où le numéro 10 arrivait en hélicoptère pour visiter sa famille. «Il faisait un tour près de la maison, ça voulait dire qu'il allait arriver bientôt», se remémore Mme Lafleur, qui a elle-même fait un tour dans cet engin.