La situation des campeurs itinérants installés sous l’autoroute Ville-Marie est dans une impasse : un juge a dit que les discussions entre le ministère des Transports et les intervenants communautaires représentant les itinérants ressemblent à un «dialogue de sourds».
Le ministère désire déloger ces personnes le plus rapidement possible tandis que la Clinique juridique itinérante demande un report à la mi-juillet.
-> Écoutez Me Éric Préfontaine, avocat chez Osler, Hoskin & Harcourt, qui représente la Clinique juridique itinérante.
«La communauté de campeurs représente environ 15 personnes. Certaines sont installées là depuis des années. Marginalisées, elles font partie des plus pauvres de notre société. Ces personnes ont des problèmes physiques et de santé mentale. Elles ont aussi des dépendances. Il y a même une femme enceinte dans la communauté, qui s’entraide. Au moins, ces gens sont à l’abri parce qu’ils s’abritent sous l’autoroute Ville-Marie, environ à la hauteur de l’avenue Atwater et de la rue Guy.»
Selon M. Préfontaine, le ministère des Transports, de manière légitime, veut déplacer ces personnes pour effectuer des travaux sur la route 136.
«Le problème : on vient seulement de les aviser qu’ils seront expulsés à la fin mars. On aurait pu procéder autrement, surtout dans ces conditions hivernales. L’objectif ultime est qu’on leur offre une alternative viable.»
Une première tentative d’éviction a été tenté en novembre, en vain.