Les députés de l'Assemblée nationale sont unanimes: Ottawa nuit à la lutte contre les violences sexuelles.
C'est en raison de la loi C-5 qui a été adoptée en juin par le gouvernement fédéral et qui permet maintenant à des agresseurs sexuels de purger une peine à domicile.
Le ministre de la Justice du Québec, Simon Jolin-Barrette, estime que les efforts qui ont été mis en place au cours des dernières années par le provincial, comme le tribunal spécialisé en agressions sexuelles et les mesures d'accompagnement pour les victimes, sont bafoués.
«C'est complètement inacceptable comme situation, parce qu'on essaie de rebâtir la confiance des personnes victimes dans le système de justice et avec des crimes aussi graves, les accusés ne se retrouvent pas à faire de l'emprisonnement ferme. Quel genre de message envoie le gouvernement libéral aux victimes?»
Le ministre Jolin-Barrette a interpellé le ministre fédéral de la Justice, David Lametti, afin qu'il apporte des modifications à cette loi.
Écoutez le ministre de la Justice du Québec, Simon Jolin-Barrette, aborder la loi C-5 avec l'animateur Paul Arcand.