Le ministre de la Santé Christian Dubé a déposé mercredi matin son projet de loi afin de réduire le recours aux agences privées en santé.
Selon le ministre, il y aurait de nombreux départs à la retraite, mais les employés partent pour divers raisons.
«Des 125 000 personnes que j’ai besoin d’engager à cause de la retraite ou des départs, il y en a environ 80 000 qui sont des infirmières, le reste, ce sont des préposés aux bénéficiaires.»
Un sondage a d'ailleurs été réalisé auprès d'employés du réseau de la santé.
Les résultats indiquent que 72 % ont quitté le public pour «décider du nombre d’heures» travaillées par semaine, 70 % pour avoir un «meilleur contrôle» de leur horaire, 71 % pour un salaire plus avantageux et 68 % pour une meilleure conciliation travail-famille.
Réactions des Syndicats
Magali Picard, présidente de la FTQ estime que ses membres attendent toujours une rencontre avec le gouvernement pour en discuter.
«On peut surtout faire des choses au niveau des conditions de travail. On parle du travail de gens qui tiennent le Québec à bout de bras. Ça passe par des augmentations salariales entre autres.»
Fait à noter: la moitié du personnel sondé affirme n’avoir fait aucun temps supplémentaire obligatoire (TSO) dans la dernière année.
Le public contre le privé
Pour sa part, le chroniqueur Luc Lavoie comprend mal la gestion du personnel en santé public.
«Dans le public, on marche par ancienneté. Chez les employeurs privés, on fait une rencontre une fois par année, pour faire une revue des horaires et pour voir s’ils ont rempli leurs objectifs et on leur donne une cote. Et par ce système-là, on fait que les meilleurs remontent à la surface. Ne pas évaluer et se reposer que sur l’ancienneté, ça n’existe qu’au public!»
Écoutez le ministre Dubé, la présidente de la FTQ Magali Picard et le chroniqueur Luc Lavoie parler au micro de l'animateur Luc Ferrandez du projet de loi sur les agences privées.