Transferts fédéraux en santé : qui en sort réellement gagnant?
Écoutez les propos des chroniqueurs Nathalie Normaneau et Luc Ferrandez, à l'émission de l'animateur du 98.5, Paul Arcand, mercredi.
«Je ne sais pas qui en sort gagnant, mais il n’y a pas mal de perdants. Les attentes étaient bien plus élevées du côté des provinces. Mais, je suis totalement d'accord avec le gouvernement fédéral. Je sais que je ne me rendrai pas populaire auprès des gens au Québec, car on veut toujours plus d'argent. Or, c'est impossible de donner de l'argent aux provinces dans le contexte financier actuel, où les provinces font preuve d'irresponsabilité complète dans la gestion de leurs budgets. Ce sont notamment des gouvernements inflationnistes, qui dépensent le maximum pour aller chercher le maximum de votes, sans égard à la pour l'inflation et le déficit. En Alberta, il n'y a même pas de taxe de vente. Le Québec et l'Ontario, eux, ont décidé d'augmenter leur déficit au lieu de contrôler leurs dépenses...»
«Pas mal de monde qui avait le caquet bas, mardi, car les énormes étaient énormes. Je dois saluer quand même la réaction du premier ministre François Legault. Au lieu de déchirer sa chemise, il a surtout vu une occasion de continuer la négociation avec le fédéral pour les ententes bilatérales qui pourront être signées avec Ottawa.»
Rappelons que les gouvernements provinciaux réclamaient 28 milliards de dollars supplémentaires annuellement à propos des transferts en santé. Or, la toute récente offre du fédéral est plutôt de 4,87 G$. Justement, le ministre fédéral de la Santé, Jean-Yves Duclos, a détaillé les grands principes de l'annonce des transferts aux provinces, lors d'une entrevue avec l'animateur Paul Arcand, mercredi matin.
Le gouvernement du Québec, dont le ministre des Finances Eric Girard, estime que le montant supplémentaire de 46,2 G$ sur dix ans est nettement insuffisant. Selon lui, cette offre est carrément décevante.
Écoutez par ailleurs le commentaire de Gaétan Barrette, ex-ministre de la Santé entre 2014 et 2018.
Entrenvue avec Paul Arcand, mercredi, Gaétan Barrette a quant à lui affirmé que le gouvernement Trudeau a choisi un bien mauvais moment pour ne «pas répondre adéquatement aux demandes des provinces», qui font face à d'énomes défis en santé.
