Les enfants les plus jeunes dans une classe scolaire sont nettement plus diagnostiqués et traités pour un trouble de déficit de l'attention avec/sans hyperactivité (TDAH) que les plus âgés.
C'est ce que révèle une étude de l’Université du Québec à Montréal effectuée auprès de 795 000 enfants québécois.
Dans un article de La Presse, la journaliste Katia Gagnon évoque le phénomène de surdiagnostic, d'autant plus que le Québec est le champion canadien de la prescription de psychostimulants.
En entretien avec l'animateur Paul Arcand, jeudi matin, le docteur en neurosciences Joël Monzée affirme que les pratiques d'évaluation sont souvent effectuées à la hâte.
«La psychologie et la psychâtrie sont des sciences cliniques, donc des conventions. [...] Aux États-Unis comme au Québec, environ 60 % des enfants médicamentés sont les plus jeunes de la classe. Parfois, on va beaucoup trop vite dans l'évaluation de la fréquence d'un certain nombre de comportements associés au TDAH. On va aussi trop vite dans la façon de diagnostiquer les plus jeunes. On se trompe trompe de direction. Quand on regarde un enfant agiité, souvent c'est de l'anxiété. Mais, ça ressemble à de l'hyperactivité.»