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Impact de Montréal

Autopsie d’un match à oublier

Autopsie d’un match à oublier
Image / Photo: Impact de Montréal
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On va se le dire, l’Impact n’a pas joué un bon match en lever de rideau du tournoi «MLS is back». La défaite de 1-0 ne reflète pas du tout l’allure de la rencontre: l’Impact a été dominé par le Revolution. Au chapitre des tirs au filet, ça s’est terminé 19-7 à l’avantage de la Nouvelle-Angleterre.

En fait, l’Impact n’a eu que deux chances de marquer. La première est venue au début de la deuxième demie, du pied de Maxi Urruti, l’autre au cours des minutes ajoutées de la part de Jean-Yves Ballou Tabla.

Mais au-delà de cela, l’Impact a démontré plusieurs signes de manque de cohésion. On peut se poser des questions sur la formation partante où l’on retrouvait des joueurs comme Rudy Camacho et Samuel Piette qui jouaient des rôles qui ne sont pas naturels pour eux, mais le problème était beaucoup plus profond.

Peu importe qui jouait à telle ou telle position dans ce match, c’est plus ce que les joueurs ont fait avec le ballon qui a fait défaut.

Trop souvent, sans même être sous pression, l’Impact redonnait le ballon directement dans les pieds de l’adversaire.

«Je n’ai pas du tout aimé l’attitude de l’équipe ce soir, a lancé l’entraîneur Thierry Henry après le match. On a perdu tous nos duels. On a perdu des ballons sans pression. On n’a même pas besoin de parler de la tactique, si tu entres sur le terrain sans volonté et en faisant autant d’erreurs, c’est difficile de gagner un match.»

L’entraîneur avait raison, au-delà de la tactique, l’exécution n’y était tout simplement pas.

Trois facteurs peuvent expliquer qu’un joueur de ce niveau redonne bêtement un ballon à un adversaire sans avoir été forcé de le faire:

  1. Il est nerveux.
  2. Il est fatigué et sa présence d’esprit n’est plus assez aiguisée pour prendre de bonnes décisions et donc se débarrasse du ballon.
  3. Il n’est pas de calibre pour jouer à ce niveau.

Dans le cas qui nous concerne, ces trois réalités peuvent s’appliquer à la situation d’hier. Mais pour une raison que l’on ne connaît pas, les Revs n’ont pas eu ce même problème.

Par ailleurs, leurs meilleurs ont été les meilleurs. Gustavo Bou et Carles Gil se sont amusés comme des petits fous sur le terrain, se créant plusieurs chances de marquer. Si la Nouvelle-Angleterre peut être déçue d’une chose, c’est de ne pas avoir été en mesure de marquer plus de buts, eux qui n’ont pas manqué de chances.

Pour ce qui est du désir de gagner, c’est vrai que l’impact n’a pas joué avec l’énergie du désespoir,  surtout en fin de match. Avec 30 secondes à jouer, et une touche profondément dans le territoire adverse, Ballou et Saphir Taïder ont mis plusieurs secondes pour décider qui des deux allait prendre la touche, plus tôt que de tout de suite relancer le jeu. Le sentiment d’urgence n’y était pas.

Difficile de lancer la pierre à l’Impact qui, on le savait, allait sûrement manquer de cohésion dans son jeu. Taïder avait bien sonné l’alarme dans son point de presse plus tôt cette semaine en disant qu’il serait impossible pour l’Impact de sauter sur le terrain à 100% et que le spectacle allait sûrement en souffrir. Mais on était loin de s’attendre à une si mauvaise performance.

Bojan, qui semble toujours à la recherche de ses marques en MLS, n’a pas été en mesure de faire la différence hier, commettant lui aussi plusieurs revirements.

Avec cette défaite, l’Impact se retrouve déjà au bord du gouffre. Une défaite dans le prochain match pourrait déjà signifier la fin de l’Impact dans ce tournoi.

Au rayon des bonnes nouvelles

Le jeune Luis Binks a encore une fois démontré hier qu’il appartient déjà à cette ligue. L’Anglais de 18 ans a repris là où il avait laissé en début de saison jouant un solide match devant le gardien Clément Diop. Il a freiné plusieurs attaques adverses grâce à un positionnement hors pair, il a bloqué des tirs et des centres, effectuant même un arrêt in extremis devant une cage laissé à l’abandon par Diop.

Victor Wanyama a visiblement des aptitudes balle au pied, mais il est clair que l’Impact n’a pas encore trouvé un système de jeu qui peut maximiser son potentiel.

En deux matchs avec Wanyama comme partant, l’Impact a encaissé deux défaites cette saison.

Il possède le calme pour ne pas se débarrasser inutilement du ballon, mais parfois cela lui joue des tours. On a vu le Kényan se sortir du trouble à plus d’une reprise, mais parfois, il s’est aussi retrouvé encerclé par trois adversaires, et n’ayant d’autres choix que de céder la possession du ballon. Cela est arrivé en deuxième demie, juste devant la surface montréalaise, ce qui a mené à une bonne chance de marquer des Revs.

Il est évident qu’il doit encore s’adapter à ses nouveaux coéquipiers et à l’environnement MLS.

Le prochain match de l’Impact à Orlando sera crucial pour la troupe d’Henry, qui affrontera le Toronto FC mercredi. Un match qui sera diffusé sur nos ondes dès 19h30.

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