Le décès de Bernard Landry suscite évidemment de nombreuses réactions de la part de ses anciens collègues.
Parmi ceux et celles qui ont tenu à lui rendre hommage, on retrouve l'ancienne première ministre Pauline Marois.
Selon madame Marois, Bernard Landry a marqué la politique par son audace en matière économique.
«Pour moi, Bernard, c'est celui qui a consacré sa vie à une cause: développer l'économie du Québec. On l'a peut-être oublié, mais le premier grand document d'orientation économique adopté par le gouvernement Lévesque s'appelait ''Bâtir le Québec'' et c'est Bernard Landry qui en avait été le responsable»
«J'ai un très grand respect, une amitié et une solidarité avec un homme comme lui qui a tellement bien servi le Québec et qui l'a fait avec beaucoup d'intégrité, ne l'oublions pas»
L'ancien ministre péquiste Joseph Facal s'est dit ému et atterré. Il ne tarit pas d'éloges, parlant entre autres d'un homme droit, franc, intègre et cultivé.
Il a aussi parlé d'un homme à la fois moderne et ancré dans la tradition québécoise.
«C'était un homme près de nos racines et en même temps, ouvert sur le monde. Ouvert dans le vrai sens du terme. Pas le ''citoyen-du-mondiste'' d'aujourd'hui. La vraie ouverture humaniste au monde»
Pour sa part, l'ancien premier ministre du Canada, Brian Mulroney, a parlé de l'admiration qu'il vouait à Bernard Landry.
«J'ai toujours admiré l'intensité des convictions de Bernard. Il était un des premiers (à promouvoir) la notion d'indépendance. Il a tout donné, il a tout donné. Il n'a jamais cessé d'y croire. C'était un homme franc, honnête et très talentueux. Il a fait de grandes choses pour le Québec. C'était un visionnaire»
Adversaires lors de l'élection de 2003, l'ancien premier ministre Jean Charest et Bernard Landry se sont opposés à l'Assemblée nationale pendant plusieurs années.
«Nous avons été des adversaires dans des rôles interchangeables. J'ai été son chef de l'opposition officielle lorsqu'il est devenu premier ministre et après ça, il a été chef de l'opposition officielle lorsque je suis devenu premier ministre en 2003 où nous nous étions affrontés lors de l'élection générale. Sur les questions économiques, il était très fort. À mon avis, c'est lui, avec M. Parizeau, qui a donné de la crédibilité au mouvement souverainiste sur les questions d'économie. On souffrait beaucoup quand j'étais dans l'opposition de nos échanges à l'Assemblée nationale, à l'époque de Lucien Bouchard, il était son ministre des Finances. Il nous donnait beaucoup de fil à retordre. Chaque fois qu'on lui posait une question sur l'économie, on savait que ce ne serait pas facile. C'était un homme excessivement intelligent, très habile»
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